mardi 13 décembre 2011

Un maître mot : l'Ergonomie

Pendant ma dernière année d'études, j'avais un cours d'ergonomie. Vous savez le cours dont on ne sait pas trop pourquoi il se trouve dans notre emploi du temps, et dont on ne voit l'intérêt qu'après quelques années d'expériences.
Je repensais à tout cela lors de mon retournement de veste pour repasser d'Android à iOs (quoi de mieux qu'Apple pour caractériser l'ergonomie)

Au final, je peux dire que mon choix de ma spécialité sur les technologies Microsoft dans le domaine de la BI s'est fait sur l'ergonomie des différents outils.

Comme tous les consultants en Business Intelligence, j'ai commencé par développer des packages Integration Services et lorsque j'ai mis les mains dans d'autres ETL (Datastage ou Informatica pour ne pas les citer), je n'ai eu qu'une envie : retourner sur SSIS. Je trouve son accessibilité et la clarté de son interface incomparables.
C'est à ce moment là en général qu'on a la fierté d'annoncer qu'on est développeur, mais qu'on écrit pas une ligne de code de la journée (vive le drag and drop et les interfaces graphiques).
En sortant de la présentation des nouveautés SQL Server 2012 pour SSIS, on constate l'effort particulier fait par Microsoft pour le développeur. N'est-ce pas le meilleur moyen d'attirer de nouveaux utilisateurs dans leur communauté ?

En lisant l'article de Florian Eiden sur les clés étrangères (où il me cite, il préfère que ce soit moi plutôt que lui qui sois fâché avec les DBA), je me disais également que je retrouvais ce souci d'ergonomie dans ma manière de modéliser et de développer.
Ne pas mettre de clés étrangères, c'est aussi un moyen de garder un modèle accessible et simple en ne le surchargeant pas de contraintes multiples.

Ma manière de construire des packages SSIS est aussi empreinte d'ergonomie et essayant de garder des packages le plus unitaire possible (chargement d'une table par package, un fichier de configuration commun à tous les packages, ...)

Même ma façon de construire des cubes n'échappe pas à cette problématique : je suis partisan de l'affichage exclusif des hiérarchies et du masquage de tous les attributs. Toujours vers un objectif de lisibilité accrue pour les utilisateurs.
La communication de Microsoft sur le modèle tabular d'Analysis Services 2012 est axée sur la simplicité de mise en oeuvre.

Finalement ma manière de travailler et mon choix de carrière ont été guidés par l'ergonomie de manière implicite. Il m'aura fallu 6 ans après ce cours pour m'en rendre compte.

2 commentaires:

  1. "Vous savez le cours dont on ne sait pas trop pourquoi il se trouve dans notre emploi du temps..."

    C'est dommage de ne pas avoir su reconnaître la criticité de l'ergonomie dès ce moment-là. J'ai moi-même suivi de nombreux cours d'ergonomie au cours de mes 7 années d'études, sans jamais penser que c'était inutile, au contraire.

    Mais j'étais le seul, en effet.

    Me voilà donc 10 ans après, à constater que le web et les applis d'agence sont toujours aussi peu ergonomiques tellement personne n'en a jamais eu rien à foutre. Et à supporter de voir tous les graphistes rajouter gratuitement "ergonome" sur leur CV ou leur Linkedin sans jamais être qualifié le moins du monde. En 2012 bientôt, cela me dépasse.

    Quoi qu'il en soit, la remise en question est une grande vertu. Je vous tire mon chapeau pour l'objectivité de votre introspection. Bon courage et bonne continuation !

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  2. Je suis tellement d'accord avec tout ça!

    J'ai également choisi les outils Microsoft pour leur simplicité et leur ergonomie. Pas de frameworks, pas de factories, pas de code, juste une base SQL robuste, un ETL en vrai drag & drop, et une base OLAP vraiment simple (quand on a bien modélisé son DWH).

    C'est avec des outils simples et élégants que l'on peut au mieux se concentrer sur la problématique de l'utilisateur.

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